Visite au musée d’Orsay

par geoffrey dewaegeneire

Visite au musée d’Orsay, le jeudi 8 octobre 2020 : « Artistes et femmes au XIXe siècle »
Classe de 3E (Mmes Dubois, Levitre, M. Lemoine)

0,78 %.

Et pourtant plus de 550 000 œuvres dans les collections du plus grand musée du monde, le musée du Louvre.

0,78 %. C’est la place réservée aux femmes artistes dans un musée où pourtant elles sont l’objet de nombreuses œuvres.
Mathilde Leïchl é s’est donc choisie comme sujet d’études de proposer de nouvelles pistes pour que ces artistes soient visibles et reconnues. C’est aussi pourquoi, ancienne élève du collège Paul Bert , soucieuse de transmission, elle a proposé une visite à la classe de 3emeE.

Une visite autour de ses recherches, d’oeuvres, d’échanges.
Une visite ouverte sur les propositions
de nos élèves pour une meilleure
reconnaissance de cette face cachée de l’Art.

Nous avons été accueillis dans le cadre somptueux du musée d’Orsay où les artistes femmes sont plus présentes qu’au Louvre (7%) :


Marie Bashkirtseff , Rosa Bonheur, Berthe Morisot, Mary Cassat, Camille Claudel…

Et aujourd’hui ? 60% des étudiant.e.s mais seulement 20% des dirigeant.e.s 20% des artistes récompensées ;
à poste égal et compétences égales, une femme artiste gagne en moyenne 18 % de moins qu’un homme.
Le temps de l’égalité s’étire bien lentement…...


« Olympia » de Manet, 1863.

L’artiste, un homme certes. Mais Laure la servante noire et Victorine Meurent la courtisane sont pas seulement des modèles.
Si Victorine regarde le peintre, c’est parce qu’elle est aussi sa consœur car elle même est peintre. Et Laure figure certes de diversité est une figure parisienne de cette moitié du XIX°s.


Rosa Bonheur est représentée dans son métier par sa compagne Anna Elizabeth Klumpke. C’est une artiste très célèbre et pionnière de la lutte pour la liberté des femmes.

L’impératrice Eugénie la décore au rang de chevalier de Légion d’Honneur et déclare : « Vous voilà chevalier, je suis heureuse d’être la marraine de la première femme artistes que reçoive cette haute distinction. »


« Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu un homme traitant une femme d’égale à égal, et c’est tout ce que j’aurais demandé, car je sais que je les vaux. »

Carnet de note de Berthe Morisot, Mézy, 1890.

Le collège remercie Mathilde Leïchlé pour cette belle opportunité.
Ce compte-rendu s’appuie sur les recherches qu’elle a effectuées.